dimanche 10 janvier 2016

Reynard, Brooklyn



Il n’est pas toujours évident de trouver une table pour la veille du soir de Noël surtout lorsque l’on ne connait ni l’endroit, ni l’ambiance. C’est donc au « Reynard » à Brooklyn que « la chose s’est faite… ».  Une table qui fait partie de l’hôtel Whyte qui fut dans le passé une ancienne usine non loin de la rivière. Construit en 1901, le lieu a donc été reconverti en un hôtel et propose ce « Reynard » comme restaurant.

Un lieu réputé pour sa cuisine américaine créative mais on sait que souvent à Noël, les menus sont imposés et heureusement ce soir cela ne l’était pas. 

Un haut bâtiment en brique parfaitement rénové avec de grandes baies vitrées modernes métalliques et noire. On y accède juste par le coin au croisement des deux rues.


Sur la façade, le mot « HOTEL » inscrit en grand sous forme d’enseigne lumineuse qui semble ce soir avoir été recouvertes de photos car souvent celle-ci est de couleur rouge.


L’intérieur a gardé sa structure d’antan avec un haut plafond, des murs de briques et un sol avec du carrelage. En longueur face au bar une série de tables plutôt style bistrot en marbre avec chaises assorties. Le jeu de lumière est adapté, à savoir intime et délivré par une série de luminaires un peu rétro en forme de boules.






Sur le côté gauche un très joli bar en bois avec au centre un grand miroir. Ce soir l’établissement est complet et l’accès à ce bar est presque un exploit.

Il existe une seconde salle adjacente dont les tables sont mieux dressées car recouvertes de nappes blanches mais malheureusement ce soir la salle était déjà complète lors de la réservation.



Comme nous avons réservé une table, nous y passerons dès notre arrivée et prendrons quelques cocktails à table. Un bloody-mary tout à fait classique pour moi et un « Meridian Sour » à base de rhum, whiskey, porto et citron qui n’aura pas laissé de grande impression. A noter en préambule que nous ne sommes pas venus ici pour une expérience culinaire mais pour passer un agréable moment en famille, n’est-ce pas plus important la veille de Noël ?



Nous commencerons avec des entrées variées telles qu’un Tartare de bœuf, noisettes, cèleri et vieux gouda. La présentation est plutôt inhabituelle et un peu inquiétante car cela ressemble à tout sauf à un tartare. Mais en regardant de plus près, il s’agit de fromage râpé sur un excellent tartare bien assaisonné et coupé au couteau, déposé sur des feuilles de salade.


Une autre entrée est arrivée par erreur qui nous a été élégamment laissée par le serveur et non facturée. Un Carpaccio de rouget avec des olives noires et poivre d’Alep. Plutôt bien présenté, la sauce est très parfumée avec ce poivre qui en réalité est un mélange d’épices, souvent poivre, cannelle, muscade, gingembre et clou de girofle. Les olives sont finement hachées mais n’emportent pas sur le goût du poisson. On trouvera également un peu de basilic, menthe et fanes d’oignon ciselées. Une entrée vraiment convaincante.


Comme l’un des convives vit à New-York, il choisira les Charcuteries avec une mousse de foie de canard, un pâté campagnard, et du guanciale une charcuterie italienne. Comme ces entrées ont été servies de manière décalée en raison de l’erreur, ils feront le geste d’ajouter du saucisson et du lard finement tranché. De bonnes charcuteries françaises selon moi qui étaient de bonne qualité.


En met principal, des Pièces de bœuf nourrie à l’herbe élevée par la maison (filet et ribeye), servies avec une fricassée de champignons et du foie-gras. Les viandes sont parfaitement cuites et tendres, le foie gras parfait sur celles-ci, les champignons bien poêlés, le fond de sauce vraiment intense en saveurs, quelques fanes d’oignons au milieu. C’est très bien cuisiné, dommage que la présentation soit un peu bâclée sur une des assiettes qui a probablement un peu trainé puisque le foie a fondu.



Et un Canard confit avec de la courge squash rôtie, pommes au beurre et noix de pecan, qui s’est avéré être délicieux.


A nouveau un très joli geste en raison de ces décalages probablement inévitables lors d’une soirée comme celle-ci, une excellente salade très fraiche avec trévise, pamplemousse, grenade, mandarines et fenouil.


Un seul excellent dessert avec le Chocolat crémeux, kéfir, canneberges et poudre de sarrasin. Un dessert parfaitement équilibré, original, aux saveurs fines et en plus visuellement très réussi.


Avec ce repas un agréable vin rouge de Côtes Catalanes Matassa en 2011.


C’est agréablement surpris que nous sommes sortis de l’établissement car la cuisine est vraiment maitrisée au niveau des cuissons, les plats parfois classiques mais aussi avec quelques touches créatives. Tout est gourmand et généreusement servi. A noter à nouveau qu’une visite en dehors des fêtes mériterait d’être faite car ce fut une excellente soirée et il y a fort à parier qu’un autre soir, il y aurait peut-être un peu plus d’attention à la sortie des assiettes. Une adresse fortement recommandable également pour le lieu.

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