lundi 20 octobre 2014

Tropicana Inn Bar & Grill, San Jose del Cabo








Avec son architecture espagnole coloniale du 18ème siècle et son ambiance locale décontractée, « San Jose del Cabo » offre une option plus paisible que la festive Cabo San Lucas, qui se trouve à une trentaine de kilomètres au sud sur la péninsule de Baja. C’est ici que nous avons décidé de passer quelques jours initialement dans un hôtel réservé depuis des lustres mais c’est la veille que j’apprends que l’ouverture ne se fera qu’au mois de Novembre… Donc après l’énervement, me voici finalement transféré au « Tropicana Inn », quelques mètres à côté de l’établissement initialement prévu.




L’activité de la ville reprend peu à peu et toutes les tables ne sont malheureusement pas encore ouvertes. Pour cette raison, la première soirée se passa au restaurant de l’hôtel.  Un hôtel à l’apparence extérieure plutôt assez jolie avec sa structure hispanique et sa terrasse joliment décorée.


Mais l’intérieur n’est pas en reste avec cette salle sur deux niveaux qui elle aussi est décorée dans un esprit mexicain tout à fait classique. 



Tables recouvertes de nappes colorées, mobilier en bois de style local ; au premier une balustrade avec une vue plongeante sur la salle et son bar.

 
Sur les hauts murs, une série de retables en bois qui donnent au tout un aspect presque religieux à la salle.


Dans certains coins, des statuettes à l’origine religieuses (saints et vierges) représentent aussi des squelettes probablement du fait de la tradition mexicaine de la « calaca » née autour de la toussaint (la fête des morts en espagnol) avec lesquels les enfants mexicains jouent pour cette fête des morts, car c’est bien "la mort joyeuse".


C’est vraiment un très agréable endroit, évidemment classique dans son genre mais non plus pas un décor « Disneyland mexicain »…

La carte reste traditionnelle et en raison de quelques soucis de santé, nous choisirons pour démarrer une simple salade de légumes bios, avec des tomates cerises, des laitues, de la betterave, des pignons, des canneberges séchées, le tout avec une sauce au vinaigre balsamique. Une salade tout à fait fraiche et à propos.


Pour rester dans quelque chose de plus ou moins léger et je dirais presque neutre au niveau saveur, la célèbre « arrachera marinada » servie avec des haricots et du guacamole. Le « arrachera » est un onglet de bœuf que l’on fait mariner dans du vin rouge, de l’huile d’olive, ail et coriandre moule. Cependant il y a d’autres types de marinades à base de tequila et de jus de citron vert. Une marinade plutôt courte pour ne pas dénaturer la viande.


La viande est parfaitement grillée et fondante en bouche ; dessous quelques poivrons et oignons émincés et sur le dessus un piment « jalapeno » frit. Du guacamole dans une tortilla frites en forme de coupe et le même support pour la purée d’haricots « frijoles ». La viande est irréprochable, les accompagnements sont classiques et évidement deviennent lassants lorsque l’on a mangé pendant plusieurs jours ceux-ci…




Les tortillas de maïs semblent avoir été rapidement poêlées dans un corps gras.


Second repas dans le même établissement car ce jour le nombre de tables ouvertes sont plus que rares.

Nous commencerons avec une « margarita »  parfaitement réalisée.


Une entrée avec le « ceviche » réalisé avec du poisson frais du jour aux tomates, oignons, coriandre, piment « serrano » et citron vert. Après avoir mangé un certain nombre de « ceviche » en une dizaine de jours, l’on devient de plus en plus critique. Tout d’abord même si le poisson est de première fraicheur, il faut que ce dernier soit réalisé au dernier moment. Un « ceviche » ne doit pas se préparer à l’avance car le poisson ne doit pas avoir trainé dans le jus de citron car celui-ci risque de rapidement devenir caoutchouteux ou « cuit ». J’ai eu l’occasion de déguster ce plat préparé sous mes yeux et cela n’a presque rien avoir… Celui a largement passé trop de temps dans le réfrigérateur et le poisson n’est pas terrible. Dans cette recette on y trouve même du concombre, de la carotte en fins morceaux.


La plupart des sauces apportées en compliment sont plutôt très bonnes et réalisées sur place. Ici une « salsita » avec des piments séchés rouges dont je ne me rappellerai plus du nom.


Autre plat dont le nom m’avait laissé un peu pensif ; le « Molcajete ». Je n’étais pas arrivé à comprendre s’il s’agissait d’une recette, d’un plat en terre, d’un plat chaud…ou froid…. En fait, le « Molcajete » est simplement un mortier. Instrument que l’on utilise pour préparer des sauces, broyer des piments ou tout autre aliment. On utilise aussi ces mortiers comme plats que l’on sert individuellement car ils conservent longtemps la chaleur et permettent même de cuire les aliments dedans.  On va donc trouver des recettes de sauces que l’on va préparer dans ces mortiers mais également certains plats chauds. Maintenant existe-t-il une seule et unique recette chaude de « Molcajete » ? Pas sur…

Celui servit ici est une combinaison de chorizo, d’onglet de bœuf, de blanc de poulet, de poivrons, de piments « jalapeno » et de sauce « ranchero ». Le « Molcajete » arrive brulant ; les aliments frémissent encore dedans. On y trouve aussi dans le fond un mélange d’oignons et de poivrons verts et sur le dessus du fromage qui fond et le piment « jalapeno » jaune.  La sauce « ranchero » à base de tomate et de piments est intégrée au tout. Un plat pas franchement très fin et plutôt gras.



Les accompagnements restants identiques au jour précédent, à savoir « guacamole » et « frijoles » dans des tortillas frites.



Autre met principal, des crevettes sauce « ranchero ». Sur une assiette les crevettes dans une sauce plutôt fine avec oignons et poivrons verts, accompagnées de riz nature et de légumes cuits à l’eau. Un plat bien cuisiné et plutôt léger.


Un dessert assez bien réalisé ; une crème caramel avec sur le dessus quelques raisins secs.


Si l’on résume ces deux repas ; l’endroit est charmant, le service est vraiment précis et impeccable, la carte propose selon moi deux types de cuisine. La première plutôt mexicaine traditionnelle et la seconde assez « américanisée » ou « Tex-mex » qui est moins fine que la première dans sa réalisation. A vous de faire les bons choix…

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