dimanche 6 octobre 2013

Le Pot à Fu, Bellegarde-sur-Valserine


Me rendant à un festival au Fort de l’Ecluse à un peu moins d’une demi-heure de Genève, il s’avéra que le coin est plutôt exempt de restaurants ou bistrots pour un repas rapide et même repas tout court… La localité la plus proche étant Bellegarde-sur-Valserine que généralement l’on « survole » puisque l’autoroute en direction de Macon nous fait passer sur un viaduc. C’est après quelques recherches que nous nous sommes décidés à aller dans un établissement appelé « Pot à Fu » ne sachant pas trop quoi y trouver excepté une cuisine simple et ménagère, mais quelle belle surprise !


Dans une rue parallèle au centre ville et juste en face d’un parking (ce qui est bien pratique), un établissement à la devanture plutôt accueillante. Carte extérieure écrite à la main sur de l’ardoise, quelques bacs à géranium et une enseigne écrite dans un style plutôt rétro avec comme slogan « La tradition à fleur de pot »…

Une fois à l’intérieur, l’on est plutôt surpris par l’endroit ! Une très jolie salle qui rappelle les bouchons Lyonnais ou les anciens bistrots parisiens. 



Tout est minutieusement décoré avec des meubles d’une autre génération, des tables et chaises de bistrot, le bar avec son comptoir, des banquettes sur certains cotés, du parquet et sur les murs de couleur jaune, un ensemble de petites ardoises qui servent de carte pour les plats servis en ce moment et également les vins. Il y a une vraie harmonie dans cette salle presque art-déco qui immédiatement nous fait presque plonger dans une autre époque.




A premier œil, les plats de cette « carte » nous plaisent énormément car il est de plus en plus rare de trouver une cuisine de bistrot française traditionelle dans la région Genevoise. Bavette, foie de veau, quenelles, andouillette, tête de veau, choucroute, terrines, hareng pomme à l’huile, poêlée de champignons…que du bonheur ! De la vraie cuisine bistrotière !




Le patron avec sa moustache assure le service des boissons et sa souriante et guillerette femme s’occupe d’ammener entre autre les assiettes.

Je choisis pour démarre une terrine de foie de volaille maison qui s’est avéré être tout simplement parfaite. Pas trop sèche ni trop grasse et bien assaissonnée. Accompagnée de quelques cornichons, oignons et de quelques feuilles de salade.



Le foie gras frais maison est également délicieux ; parfaitement cuit avec un dosage alcool et sel parcimonieux. Servi avec du pain toasté et un chutney d’oignons et de figues. Souvent servi mais rarement excellent, eh bien ici il est irréprochable ! Pour accompagner ces entrées un verre de vin blan liquoreux ; un Sainte-Croix du Mont 2009.



Un moment assez unique lorsque l’on vient vous préparer le tartare au couteau à table. Je ne suis pas un grand adepte de ces « démonstrations » à table mais je dois avouer que ce fut un réel plaisir d’observer le patron arriver avec son joli petit chariot de bois et de le voir préparer le mélange devant vous. Huile, vinaigre, Tabasco, sauce Worcestershire, moutarde, ketchup, jaune d’oeuf, échalottes, capres, fines herbes et j’aurai peut-être oublié quelque chose… La viande est découpée à la perfection. Je ne me rappelle pas d’avoir mangé un tartare comme celui-ci depuis des années… 






Les frites maisons sont bonnes mais malheureusement un peu molles.


Je ne peux pas résister en voyant que l’on propose le ris de veau aux morilles. Tranchés finement, passé au beurre et accompagné d’une fine sauce crèmée aux morilles. Simplement jubilatoire ! 



En accompagnement quelques légumes frais ; carottes, haricots verts et une tomate provencale. 

 
Sur le coté un excellent flan à la courge.


Avec ce repas un sympathique et « fiable » Crozes-Hermitage Les Jalets 2009 de la classique maison Jaboulet.

Nous achèverons ce repas avec une délicieuse crème speculoos servie d’ailleurs comme le café dans une vaisselle qui nous rappellera les brocantes où l’on voit souvent ces porcelaines prsque d’une autre génération. 





L’addition est manuscrite ajoutant une touche de grande humanité à ce magnifique repas. 



Une cuisine trop rare assez semblable à celle que l’on pourrait trouver au café des Voyageurs de Genève. Assurément un nouveau coup de cœur à une trentaine de minutes de Genève.


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