dimanche 22 avril 2012

Le Cosi, Cannes


Cannes, un dimanche soir…Comme dans certaine villes, il faut être très perspicace pour trouver une table acceptable car la plupart des établissements réputés sont fermés le dimanche ainsi que le lundi. D’après ce que j’ai pu comprendre…la clientèle dans la restauration se partage en deux catégories ; touristes et retraités… Les restaurants de la seconde catégorie qui vivent toute l’année avec cette clientèle ont choisi probablement avec juste titre de fermer leur établissement le weekend. Et pour la première catégorie, c’est soit les restaurants d’hôtels hypra-chic (et ultra-chers) soit éventuellement des tables de la rue Suquet. Pour ceux qui ne savent pas de « quoi il s’agit », imaginez-vous une « sorte de rue ultra toutou » où tous les 10 mètres on vous salue et vous incite à prendre place sur l’une des terrasses. Un peu Montmartre, un peu rue des bouchers à Bruxelles pour la comparaison. Il doit bien y avoir une vingtaine de restaurants dans cette rue et ce n’est définitivement pas l’endroit que je choisirais pour dîner. Mais quand vous êtes avec un groupe de personnes, les choix ne vous sont pas toujours donnés.


Malgré ce préambule pas trop excitant, la soirée s’est déroulée dans un endroit tout à fait recommandable, dans un quartier que je n’avais parcouru malgré un certain nombre de déplacements dans la région. Le Cosi comme la plupart des établissements a pignon sur rue et de prime abord rien ne diffère celui-ci d’un autre. Malgré tout l’intérieur est agréable, coloré et l’agencement des tables assez élégant. L’accueil est professionnel et pas du tout racoleur comme d’autres endroits de cette rue.



La carte ne propose pas ce soir de menu, probablement lié au fait que cela soit dimanche…étrange. Cette carte propose des mets tout à fait intéressants, une cuisine assez classique dans ses intitulés avec quelques touches parfois un peu exotiques. Un peu de référence à l’Italie ou à la Provence, mais pas de ligne directrice bien définie. Je ne pourrai pas vous détailler mes impressions sur chaque assiette car je n’ai évidement pas eu le loisir de déguster quoique ce soit, mais de manière générale, l’ensemble de la table a fortement été séduite par l’ensemble de ce repas. Tout semblait parfaitement cuisiné, délicatement présenté (et à nouveau ces incontournables ardoises…) et vraiment gourmand.


En entrées sans séquence précise, un duel de foie gras chaud et froid aux lueurs du printemps ; des gambas marinées au pistou, petite salade croquante de légumes cuit et crus, sauce vierge aux pignons de pins.


J’ai pris le classique risotto crémeux à la truffe, son jus de volaille corsé et copeaux de parmesan. Une cuisson parfaite, crémeux comme énoncé dans l’intitulé du plat, un vrais goût de truffe savamment balancé avec la saveur du fromage et un fond de sauce tout à fait goûteux, monté avec un peu de foie gras. Rien d’aventureux mais un risotto comme il devrait toujours être…savoureux.


Comme plats principaux, la côte de veau rôtie au thym, son risotto aux trois fromages, pleurotes et jus lié ;

 

le carré d’agneau en croûte d’herbes, jus réduit aux senteurs de Provence, gnocchis à la forestière ;


les noix de Saint-Jacques posées sur une mousseline de rutabaga et carottes, parfumées à la cardamome, crème de parmesan. A nouveaux, de beaux produits et des cuissons irréprochables.


J’ai pris un filet de turbotin rôti et son émulsion à la citronnelle, légumes primeurs du marché Foreville pour l’accompagner. Un poisson de qualité mais à mon avis un peu sur-cuit et une sauce onctueuse mais presque trop douce.


Deux desserts vraiment excellents, un dôme de chocolat avec une mousse de mangue, nougatine et sorbet au fruit de la passion ;




une barre chocolatée sur une feuillantine de pralin, glace vanille. Le genre de desserts qui ne peuvent que plaire, gourmands et presque enfantins.


Somme toute une belle surprise et ce n’est finalement qu’un demi étonnement parce entre-temps j’ai découvert que le cuisinier fut le second de Jo Rostang de la Bonne Auberge, une des belles tables réputées d’Antibes il y a bien des années…

Il est clair que je ne suis pas très enthousiaste que par manger sur une terrasse avec un flot passant incessant de touristes à quelques mètres et je n’ose même pas m’imaginer de ce que cela doit être en été mais je dois féliciter ce cuisinier qui a su rendre notre soirée très agréable en proposant une cuisine très plaisante et bien maîtrisée avec de beaux et bons produits. Si vous passiez par cette rue, n’hésitez pas à visiter le Cosi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire